« L’avocat des manifestant-es », Denis Poitras, infatigable défenseur des libertés civiles, de la liberté d’expression et du droit d’association, ne peut plus défendre personne. Depuis le 17 juillet, il s’est vu retirer son droit de pratique pour cause de faillite personnelle, une sanction administrative automatique du Barreau. Pour ceux et celles qui le connaissent, ainsi que pour les milliers de personnes qu’il a défendues depuis le début de sa pratique en 1991, la radiation de Denis est catastrophique : non seulement un avocat de talent, impliqué et engagé ne peut plus pratiquer, mais environ 1 700 personnes perdent leur avocat.
Denis n’a jamais été motivé par l’appât du gain et a plutôt choisi de se dédier à sa pratique par conviction. Il a toujours aidé celles et ceux qui en avaient besoin, très souvent sans facturer d’honoraires. Une grande partie de sa pratique consiste également en des mandats privés d’aide juridique. Toutefois, il est difficile d’avoir accès aux services de l’aide juridique. En effet, selon les barèmes actuels, même une personne qui travaille à temps plein au salaire minimum n’y a pas accès gratuitement. Pour leur part, les avocat-es qui se consacrent à la défense des personnes marginalisées et pauvres se retrouvent dans une situation financière précaire.
Mais tout n’est pas joué : malgré les sommes dues, il est réaliste de penser que Denis puisse retrouver son droit de pratique d'ici quelques semaines si nous nous mobilisons. L'empêcher de pratiquer le droit ne ferait que creuser davantage le fossé qui sépare les citoyen-nes du système de justice. C’est dans cet esprit que nous vous invitons à soutenir cette campagne en partageant un court message d’appui et en faisant un don.
Revendiquons aussi un meilleur accès à l’aide juridique, une hausse des barèmes d’admissibilité et une augmentation des tarifs pour les mandats privés!
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