Une coalition d'organismes communautaires demande à Québec d'implanter des centres d'injection supervisée afin de réduire les conséquences de la consommation de drogues par injection. Le message est destiné au nouveau ministre de la Santé, Yves Bolduc, qui a récemment indiqué que son gouvernement ne veut pas avancer dans ce dossier. Pourtant, son prédécesseur avait fait état d'un projet de mise sur pied de salles d'injection. Cette décision d'Yves Bolduc va dans le même sens que celle de son homologue fédéral, Tony Clement, qui s'oppose avec fougue à la création de centres d'injection supervisée tout en luttant pour fermer Insite. Selon les conservateurs, il faudrait plutôt accroître la répression des personnes qui s'injectent des drogues illégales - un point de vue idéologique et politique - et leur traitement - ce que n'empêche pas l'existence de tels centres, au contraire. En réalité, ces centres leur permettent entre autres d'être moins à risque de s'infecter par l'hépatite C ou le VIH et de faire des surdoses mortelles. Ils augmentent aussi la sécurité publique tout en réduisant le fardeau fiscal des contribuables, des valeurs chères aux conservateurs, comme le souligne Jean-Sébastien Fallu de Grip-Montréal dans l'une des vidéos ci-dessous tournées par Homeless Nation.
Michel Morin de la Cocq-Sida parle du consensus établi à la Direction de la Santé publique pour venir en aide aux personnes usagères de drogues injectables du Québec par l'entremise de centres d'injection supervisée.
Jean-Sébastien Fallu de Grip-Montréal explique en quoi consiste la réduction des risques et des méfaits et les bienfaits des centres d'injection supervisée.
Luc Morin parle du rôle de Dopamine auprès des personnes utilisatrices de drogues injectables du quartier Hochelaga-Maisonneuve et explique l'importance de l'approche de la réduction des risques et des méfaits pour leur venir en aide.
Sandhia Vadlamudy de Plein Milieu critique l'annonce du ministre de la Santé du Québec.
Martin Lemay, député de Sainte-Marie-Saint-Jacques, plaide en faveur d'un site d'injection supervisé à Montréal.
Thomas Mulcair, député du NPD dans Outremont, se prononce contre la décision du ministre de la Santé du Québec.
Pages reliées :
Sites d'injection supervisée - Québec aussi doit agir en faveur des toxicomanes, Manon Cornellier, 06.06.2009
La drogue et les élections - Un enjeu de vie et de mort que nul n'ose aborder, Jean-Claude Leclerc, 22.09.2008
Le scientifique, le politique et la drogue, Yanick Villedieu, 29.08.2008
Le PQ demande à Bolduc de revoir sa décision, PC, 23.08.2008
Québec renonce aux sites d'injection supervisée, Hélène Buzzetti, 20.08.2008
Pour réduire la dépendance aux drogues, Méta d'Âme, Cactus Montréal et Centre de recherche et d'aide pour narcomanes, 01.08.2008
Je pense que les gens qui sont en désaccord avec les sites d'injections ne sont pas assez informés sur l'approche de réduction des méfaits. Lorsque nous savons en quoi cela consiste, on peut comprendre que cette approche vise la réduction des conséquences et non l'encouragement de prendre des drogues injectables. Je suis donc tout à fait d'accord avec les gens qui se sont prononcés là-dessus dans ces vidéos.
Rédigé par : Cindy P. | 25.11.2008 à 11:03